Après la chaleur de l’Afrique (le lion de Judah – Dargaud), Hugues Labiano nous attire dans la noirceur de l’après prohibition en 1936 aux États-Unis.
On est happé par les couleurs froides de Jérôme Maffre qui accentue les jeux d’ombres du dessinateur.
L’album en noir et blanc doit être magnifique pour cela aussi ! (Sortie le 13 mars prochain)
Les nuances pâles sur les rues et les visages sombres plantent le décor. À propos de planter, la seule couleur chaude est le rouge sang.
Philippe Pelaez (encore lui) nous présente la vie mouvementée d’un truand qui retourne à Cleveland après avoir trahi le parrain de la pègre locale quelque temps plutôt. Évidemment, son retour ne passe pas inaperçu. Les hommes du chef mafieux sont là, la police aussi. Tout cela mêlé à un tueur en série surnommé Torso killer (véridique) qui sévit.
C’est un polar noir réussi , on y rencontre des gueules cassées au propre comme au figuré dont une mystérieuse femme fatale, un peu différente des classiques du genre.
Philippe Pelaez aime le cinéma (Ceux qui n’existaient plus – Grand Angle) et cela se voit. Il y a un dossier sur le film noir à la fin de l’album. J’ai le ticket pour cet album.
Bravo au trio !
C’est une histoire complète, mais par bonheur, on peut lire sur la quatrième de couverture qu’il s’agit du premier volet d’une trilogie de one-shots.
Peut-être fera-t-il moins froid dans le deuxième volet :
Au sud, l’agonie.
Je vous laisse découvrir le titre du troisième.
PS : Philippe Pelaez aime la viande en ce moment ? « Le Gigot du dimanche » sort chez Bamboo début mai avec Espé au dessin.