En pleine Seconde Guerre mondiale, un archéologue recherchant un tombeau mystérieux se retrouve à affronter les nazis et croise la route d’une « femme fatale ».
Si cette base nous rappelle forcément Indiana Jones, le traitement est, lui, complètement différent.
Le scénario de Desberg est plus dense, plus fouillé, parle de géopolitique, d’histoire, mais sans jamais que cela ne nuise à l’action qui nous entraîne de Rome au Caire en passant par Jérusalem.
Passé les dix premières pages qui posent les personnages, le rythme est soutenu et nous entraîne vers un suspens allant crescendo au fur et à mesure que nous nous approchons de la conclusion.
Personnellement, j’avoue avoir été pris dans l’histoire. Desberg prouve d’ailleurs ici qu’il n’y a pas besoin de rebondissements toutes les deux pages pour retenir l’attention des lecteurs.
Seul conseil, il vaut mieux lire l’histoire d’une traite. Sachant que le bouquin fait près de 200 pages, prévoyez donc un peu de temps devant vous avant de l’attaquer.
Niveau graphisme, Vrancken livre une superbe prestation, le dessin est efficace, entrecoupé de quelques doubles planches vraiment magnifiques et qui nous offrent des respirations parfois bienvenues entre deux péripéties.
En résumé, nous sommes ici sur ce que nous recherchons tous dans la BD, une bonne histoire avec un scénario solide et de bons personnages, le tout porté par un superbe graphisme.
En plus de cela, cette BD prend le temps de nous apprendre des choses (en tout cas pour ce qui me concerne), et nous de faire réfléchir sur les nombreux thèmes abordés (la religion, la vérité, la guerre…), sans que jamais cela soit lourd.
Je l’ai refermé en me disant « voilà pourquoi j’aime autant la BD ! » Merci Messieurs !